• Un cheval entre dans un bar (avis)

    Catégorie : Littérature Etrangère

    Titre : Un cheval entre dans un bar

    Auteur : David Grossman

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    Lecteur en cours : Murielle (19/04)


  • Commentaires

    1
    Oggy
    Vendredi 11 Mars 2016 à 17:29

    Dovalé gagne à être connu, mais décidément, c'est difficile de l'aimer. Acteur de stand-up minable dans le théâtre minable d'une station balnéaire minable, il a toujours été un souffre-douleur : de ses camarades de classe, de ses amours, qu'il n'a jamais pu retenir, de ses  enfants qui sont partis et maintenant de son public, qui le fuit dès qu'il abandonne ses vannes graveleuses pour commencer à parler vraiment de lui.  
    Quant à celui qu'il a supplié de venir voir son spectacle, ancien camarade d'enfance et à présent juge à la retraite, il se demande réellement ce qu'il fait là... jusqu'à ce que le passé l'assaille et qu'il comprenne enfin. 
    Moi la lectrice, j'ai, comme le juge, failli abandonner Dovalé et il m'a fallu ramer jusqu'au premier tiers du livre, malgré -et c'est ce qui me retenait- l'époustouflante performance d'écriture de Daniel Grossman, tressant dans la même phrase, le monologue de Dovalé, les pensées du juge, le présent et le passé, sans ponctuer qui dit quoi, ni l'époque dont il parle...  tout en faisant en sorte que rien ne soit jamais ambigu : nous savons qui parle, qui pense et où nous sommes, en toute évidence.  
    Mais pendant longtemps, trop longtemps, ce tour de force ne m'a pas suffi et le livre me tombait des mains. Mais  où donc Dov et Grossman veulent-ils nous conduire avec ce show sans queue ni tête ? 
    Et puis voilà que surgit la grâce et nous sommes soudain embarqués dans la terrible histoire de Dov, dans sa solitude d'autant plus profonde qu'il se croit évidemment coupable  d'une chose qu'il n'a pas commise et qu'il ne connaît pas. Une culpabilité tellement contagieuse que, soit, comme le juge, vous resterez et vous serez transformé à jamais par ce pauvre bonhomme qui survit en regardant le monde à l'envers, soit, comme le public, vous déciderez de ne pas supporter ce qui vous est trop lourd et partirez avant la fin.  
    J'ai choisi de rester et je ne le regrette pas. 

    2
    Anne Lartigue
    Mercredi 13 Avril 2016 à 11:26

    Au début, le manque de ponctuation déroute, puis on comprend très vite qui parle en priorité, le one man show d'un homme marqué par la vie, déroutant, provoquant jusqu'au dégoût de lui-même, de ses spectateurs, et de ses lecteurs.

    Mais les rebondissements et les multiples facettes de l'homme, et l'écriture forte et sans concession de David Grossman nous tiennent en haleine, et nous informent sur les générations qui ont suivi celle de la Shoah, les difficultés de deux peuples à trouver un accord de paix, la résonance de cette imbroglio politique dans la vie de ceux qui la subissent.

    C'est passionnant, et si dangereux de se mettre à nu dans un tel exercice.

    3
    maryvonne
    Mercredi 22 Juin 2016 à 19:09

    ce livre m'a déplu tout à fait

    j'ai failli l'abandonner plusieurs fois

    çà ressemble à une mauvaise émission de télé , vulgaire , parfois grossière , toujours ennuyeuse

    j'y ai senti un vrai manque de  sincérité et une  grande complaisance pour la laideur

    4
    Emmanuelle
    Mardi 25 Octobre 2016 à 20:57

    Quel livre déroutant. C'est un tour de force que réalise David Grossman en me retenant jusqu'au dernières pages du livre. Le lecteur est comme le spectateur du one man show, à tout moment il se demande s'il ne va pas quitter la pièce (ou refermer le livre) mais non quelque chose m'a retenue. J'ai été touchée par la terrible histoire de Dov, sa solitude infinie.

    Je reconnais que ce roman n'est pas facile d'accès mais l'écriture de David Grossman est très forte. Chapeau

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