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10 jours dans un asile (avis)
Catégorie : SC Humaines / ESSAIS
Titre : 10 jours dans un asile
Auteur : Nelly Bly
Résumé : Voir le résumé
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Lecteur en cours : Sébastien (02/02)
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Commentaires
2OggyMardi 28 Juin 2016 à 18:46Nelly Bly est folle ! Elle est folle de se faire passer pour folle, afin de pouvoir enquêter undercover dans le plus fameux asile d’aliénés de New-York sur Roosevelt Island – Blackwell’s Island à l’époque.
Elle est réellement clandestine, personne ne connaît sa véritable identité ni ne sait qu’elle est dans ce terrible endroit.
Elle vit pendant dix jours l’affreuse vie des patientes et on se demande quelle force d’âme il lui a fallu pour ne pas sombrer dans l’angoisse la plus noire à l’idée de ne peut-être plus jamais pouvoir rejoindre le monde des « vivants ».
Ceci d’autant plus qu’elle découvre vite que la plupart de ses compagnes ne sont pas folles, mais que le personnel « médical » (c’est souiller ce mot que de l’employer en parlant de tels tortionnaires) refuse de le reconnaître.Son témoignage, une fois publié, aidera heureusement à rétablir plus de justice et à mettre en place des soins véritables pour ces êtres en souffrance.
Son employeur d’alors au New York World, Joseph Pulitzer, celui qui créa le prix éponyme, disait que « il n’est pas un crime […] pas une escroquerie, pas un vice qui ne perdure sans le secret qui l’entoure. Exposez ces faits au grand jour, décrivez-les, attaquez-les, ridiculisez-les dans la presse et tôt ou tard l’opinion publique les chassera. ».
Nelly Bly l’a fait, à travers cette enquête passionnante et de tant d’autres sur le monde ouvrier.
Je salue cette illustre devancière de notre Florence Aubenas du « Quai de Ouistreham ».
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10 JOURS DANS UN ASILE - Un reportage de Nellie Bly – Éditions du sous-sol
La jeune et jolie journaliste Nellie Bly passe 10 jours dans un asile au début du XXème siècle aux États-Unis.
Cette courageuse journaliste d’investigation ou d’immersion sort la tête haute de cette expérience, car à la suite de ses articles une commission visite les lieux et prend les mesures nécessaires pour apporter du bien-être à ces âmes perdues.
Mais étaient-elles TOUTES des âmes perdues ? À l’époque, même les personnes qui n’étaient pas des cas psychiatriques se trouvaient entre les mains de bourreaux inhumains, qui pouvaient, pour un oui ou pour un non les envoyer définitivement vers la folie. Que penser de ces médecins devenus des jouets entre les mains d’infirmières infâmes ?
Dans ce livre on lira également deux autres expériences de cette jeune journaliste qui travaillait pour le journal du fameux Monsieur Pulitzer (celui du Prix).
Et aujourd’hui ? Un article paru dans Libration du 27/28 mars 2016 est titré : Psychiatrie, l’enfer derrière les portes – « Bousculant les habitudes, le contrôleur des libertés s’est publiquement indignée des pratiques ‘honteuses’ du Centre psychothérapique de l’Ain, où isolement et contention sont la norme » dit l’article. Il est sans doute plus facile de terroriser les faibles que d’essayer de leur apporter les soins qui leur sont nécessaires.