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Ça aussi ça passera (avis)
Catégorie : Littérature Etrangère
Titre : Ça aussi ça passera
Auteur : Milena Busquets
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Commentaires
2Anne LartigueMardi 8 Mars 2016 à 11:04La vie semble légère au soleil, quand on aime ses enfants, ses ex-maris et les nouvelles rencontres, au sein d'une joyeuse bande d'amis, mais dans la maison d'une défunte ; les souvenirs remontent et la douleur incontournable. Le refuge dans le sexe, la boisson, des compensations classiques.
On se laisse happer par cette fille au langage cru et sans fioritures, mais sensible et très solaire, originale, qui nous emmène par la main dans ses pensées et ses divagations.
Très plaisante lecture.
Ce livre me laisse partagée. Écrit à la 1e personne. Personnage attachant et agaçant par son côté enfant gâtée à qui tout réussit, pour qui tout est facile, entourée d’amis et d’amants. Tout le monde est beau et gentil. Philosophie de vie attrayante mais un peu légère. Difficulté d’’accepter la solitude. Été à Cadaquès. Deuil difficile de sa mère. Elle s’adresse à sa mère de façon touchante. Habileté de l’auteur de mêler l’insouciance de l’ambiance vacances et les souvenirs de Blanca, les réflexions qu’elle adresse à sa mère au cours du long chemin de deuil. Opportunité de faire une sorte de bilan de sa vie, ses relations, ses amours, ses enfants, son enfance, ses parents. Avant peut-être, comme le suggèrent certains détails, de passer à une nouvelle étape de vie plus « adulte », plus intériorisée, moins superficielle, plus mature. Le deuil de sa mère est l’occasion du passage nostalgique et inéluctable du monde de toute puissance, d’insouciance et d’enchantement de l’enfance à un monde plus « réel ». CF La scène avec son amant qui à ses yeux se transforme peu à peu de prince charmant en crapaud, en homme ordinaire avec ses faiblesses physiques et morales. Peut-être le portrait de sa génération. Lecture plutôt agréable, presque légère. Peut-être plus « profond » qu’il n’y paraît, après réflexion.
4OggyLundi 6 Juin 2016 à 22:13« Quiconque a sondé le fond des choses devine sans peine quelle sagesse il y a à rester superficiel. »
Cette phrase de Nietzsche m’est revenue à l’esprit en refermant ce livre.
Ce livre est le « tombeau » qu’écrit Blanca en hommage à sa mère qui vient de mourir. Elle l’écrit et surtout le vit au soleil, avec ses enfants, ses ami(e)s, ses maris, ses amants, passés, présents ou futurs...et ses chiens passés, présents et futurs.
Et tout ce qu’elle vit, elle le doit à sa mère et l’en remercie à chaque phrase.
Oui, « ça aussi ça passera » et ce livre « passera » et n’aura sans doute pas une grande destinée littéraire, malgré son écriture solaire. Mais ce qui « passe » à travers ce livre, c’est, de mère en fille, cette transmission du bonheur de l’instant, de la joie d’être en vie. « Transmettre » c’est bien « passer », non ?
5maryvonneJeudi 23 Juin 2016 à 12:03je partage les avis concordants ci dessus
j'ajouterai que sans doute la traduction n'aide pas à apprécier le style léger et ironique de Bianca
ce que j'ai aimé ? Le contraste entre la futilité des dialogues genre sitcom et quelques (rares )
réflexions sur la mort et l'amour avec sa mère
ce livre est agréable à lire et d'ailleurs très vite lu
le 4° de couverture parle de Sagan , çà m'étonnerait que cette auteure survive aussi bien au temps
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Après la lecture de ce livre je suis mitigée. Le sujet du deuil de la mère traité à la fois avec gravité et légèreté est intéressant. C'est un roman qui puise très certainement dans l'expérience de l'auteure. Le personnage de Blanca est souvent attachant (de belles réflexion sur les relations mère / fille, sur la difficulté de faire son deuil) mais il devient finalement exaspérant, car superficiel. Elle n’a jamais coupé le cordon ombilical avec sa mère, c’est une enfant gâtée, elle ne travaille pas, les hommes tombent dans ses bras … C’est un peu facile.