• Carthage (Avis)

    Catégorie : Littérature Etrangère

    Titre : Carthage

    Auteur : Joyce Carol Oates

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    Lecteur en cours : Maryvonne (25/03)


  • Commentaires

    1
    Anne Lartigue
    Mardi 8 Mars 2016 à 10:59

    Joyce Carol Oates ne ménage personne : ni la famille modèle américaine, ni le gouvernement américain et son engagement en Irak, ni la justice expéditive de son pays. Dans un suspense de roman policier, les personnages abîmés par la vie, la sauvegarde des apparences, la guerre et les mutilations qu'elle a engendrées, les séparations, les conventions, la maladie, le mal-être se débattent pour trouver un sens à leur vie et réparer des dommages qu'ils croyaient irréparables. Une très grande richesse que ce livre.

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    2
    Lundi 11 Avril 2016 à 12:57

    J’ai bien aimé ce roman. Description sans complaisance mais nuancée de l’Amérique actuelle (guerre, justice, prisons, peine de mort, femmes battues, vie d’une famille haute middle class de l’état de NY…) Belles descriptions du jeu des sentiments, des personnages (père, mère, 2 sœurs, fiancé) avec leurs ambigüités, leur complexité. Agencement de l’histoire plaisante, suivi individuel de l’évolution des personnages avant/pendant/après le drame et de leur transformation/survie jusqu’au dénouement (retour de la fille prodigue).

    Ambiances bien mises en place, intensité des tourments sans excès.

    Ton semble équilibré, juste.


     

    3
    maryvonne
    Jeudi 14 Avril 2016 à 10:50

    comme d'habitude JCOates fait une étude fine et profonde de ses personnages et des situations où ils se trouvent plongés . Violence , guerre , jalousie entre soeurs , haine , mystère  sont décrits avec tout le talent de l'auteur dans ce roman qui a presque la construction d'un polar .Un vrai plaisir de lecture .J'ai beaucoup aimé .

     

    4
    Oggy
    Jeudi 2 Juin 2016 à 20:11

    Ca commence comme un thriller ou comme un des romans de Stephen King : Cressida, à peine vingt ans, a disparu dans les bois, on l’a peut-être tuée, sa famille passe par tous les affres de l’angoisse et des espoirs déçus. Et puis son assassin avoue et les années passent. Chacun tente de refaire sa vie, ou ce qu’il en reste. Même l’assassin, même Cressida.

    Une fois de plus, JCO dissèque au scalpel les états d’âme et les émotions de ses personnages en mettant également à nu les psychoses américaines, qui se sont exacerbées depuis le début de notre siècle, si mal commencé : le traumatisme de la seconde guerre d’Irak et la folie meurtrière de ses combattants, un pays basé sur la religion et « la loi et l’ordre » à outrance, où le couloir de la mort fait l‘objet de visites guidées, une civilisation où il vaut mieux être beau et populaire qu’intelligent mais laid (à mettre bien évidemment au féminin), où les déviants sont impitoyablement raillés, voire écrasés.
    Tous les personnages de Carthage se débattent, chacun à sa manière dans ce bouillon de culture. JCO entre en eux tour à tour… finalement, c’est peut-être «l’assassin» seul, qui est pur et sans doute aucun autre (sauf une mais pas celle que vous croyez : celle qui, elle aussi a subi l’épreuve du feu).

     

    J’ai été littéralement bluffée par l’art que JCO a déployé pour nous faire rentrer dans l’esprit d’un homme jeune, beau, mais naïf et idéaliste, dont la guerre à fait une épave et donc un coupable si simple à désigner qu’il se désigne lui-même. Mais qui pourrait se (re)trouver enfin ?

    5
    Emmanuelle
    Lundi 12 Septembre 2016 à 09:01

    Très beau roman, puissant qui aborde des questions graves de la société américaine post 11 septembre : le traumatisme de la guerre, le couloir de la mort... mais aussi des blessures plus intimes et la question du pardon. Magnifique!

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